Dans la main du diable, d'Anne-Marie Garat
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Une grande épopée romanesque conseillée par ma libraire préférée et qui m’a saisie dès le début ! J’ai vraiment accroché à ce gros roman d’aventure, d’amour, d’enquête à l’ambiance feutrée et à la construction implacable.
La jeune Gabrielle, jeune parisienne de bonne famille, d’ascendance hongroise, pleure son cousin resté en Birmanie, son premier amour, devenu son fiancé disparu… Lorsqu’un émissaire du Ministère de la Guerre vient lui annoncer sa mort en déclarant ne pouvoir lui en expliquer les circonstances, elle ne peut se résoudre à voir tous ses rêves brisés d’un revers de main. S’accrochant de manière irrationnelle à cette espérance d’un amour parfait, elle part sur les traces de son bien-aimé. Une quête d’indices et d’absolu, qui la mènera sur les traces de la famille Bertin-Galay, issue du mariage entre riches industriels et noblesse cultivée, figurant l’alliance de l’ancien monde et du nouveau, à la croisée desquels se tient Gabrielle en un équilibre instable, et qui va lui faire vivre bien des aventures.
Tout au long du roman, Anne-Marie Garat distille une atmosphère tendue, qui nous rapproche irrésistiblement des états d’âme de Gabrielle, de ses angoisses, ses découvertes et ses vibrations qui m’ont fait me sentir toujours plus proche de cette héroïne très attachante.
Le lecteur jubile de voir Gabrielle sortir de sa chrysalide au fil des pages, la voyant s’épanouir en femme de tête, au caractère qui se forge dans les épreuves et les liens qu’elle va nouer.
Un vrai bonheur de lecture, d’autant plus que cette fresque romanesque se déroule sur trois tomes qui ont pour arrière-plan trois époques différentes. Les deux derniers m’attendent, et j’ai hâte !
Actes Sud, mars 2007
